Prolegomenon-Français

[ page mise à jour: 2018-III-07 ]


Introduction: Les prolégomènes pour cette deuxième édition, en français, sont présentés ici, suivis par les versions françaises des prolégomènes inclus dans la série originale de Nomenclatura Oligochaetologica: N.O. (Reynolds et Cook, 1976), N.O.S.P. (Reynolds et Cook, 1981), N.O.S.S. (Reynolds et Cook, 1989) et N.O.S.T. (Reynolds et Cook, 1993). Nous remercions notre collègue et ami, le Dr. Jean-Marc Gagnon, pour la traduction française des prolégomènes pour cette deuxième édition. – J.W.R. et M.J.W. (2014)



PROLEGOMENON

Nomenclatura Oligochaetologica Editio Secunda 2014

Cette deuxième édition de Nomenclatura Oligochaetologica [N.O.2] met à jour (Addenda Editioni Primae) et corrige (Corrigenda Editioni Primae) les noms de genres, de sous-genres, d’espèces et de sous-espèces d’oligochètes publiés à ce jour. Nous avons intégré les comptes-rendus inclus dans N.O. (Reynolds et Cook, 1976) avec ceux présentés dans les trois suppléments – N.O.S.P. (Reynolds et Cook, 1981), N.O.S.S. (Reynolds et Cook, 1989) et N.O.S.T. (Reynolds et Cook, 1993). Nous avons également mis à jour les comptes-rendus et l’information associée à ceux-ci, ajouté les comptes-rendus de nouveaux taxons décrits depuis la publication de N.O.S.T. en 1993 et élargi les sections Index Auctorum, Index Auctoritatum, Index Museorum, Glossarium et Références de la série originale N.O.

L’information présentée sur les pages de ressources dont le lien se trouve sur la barre de navigation, en haut à gauche, a été augmentée par rapport à celle présentée dans la série originale N.O. et restructurée pour faciliter l’accès dans son format sur le web.

Les genres sont assignés aux mêmes 36 familles reconnues dans le troisième supplément (N.O.S.T. : Reynolds et Cook, 1993), en plus des trois nouvelles familles ajoutées ici: Parvidrilidae [Erséus, 1999; Proc. Biol. Soc. Wash. 112 (2): 328], Tumakidae [Righi, 1995; Stud. Trop. Andean Ecosystems 4 (16): 600] et Tritogeniidae [Plisko, 2013; African Invertebrates 54 (1): 79]. Les citations pour ces trois publications sont incluses sur la page Références dont le lien se trouve sur la barre de navigation de gauche de ce site.

Nous avons également créé une page intitulée Current Perspectives qui est accessible par la barre de navigation de gauche (brune). Là, nous incluons des citations (ainsi que les résumés ou sommaires) pour les publications mettant en évidence de nouvelles perspectives, de même que les perspectives existantes sur l’Oligochaetologie, y compris celles portant sur ​​la classification, la phylogénie, la taxonomie, la systématique et la nomenclature.

Les comptes-rendus qui représentent de nouvelles entrées à cette deuxième édition – c’est-à-dire ceux qui sont décrits comme nouveaux pour la science depuis la publication de N.O.S.T. en 1993, ainsi que les comptes-rendus qui ont été omis par inadvertance dans les éditions précédentes – ne sont pas annotés entre crochets pour les références aux séries originales (par exemple, « [N.O., p. x] », « [N.O.S.P., p. x] », « [N.O.S.S., p. x] », ou « [N.O.S.T., p. x] »)

Cette deuxième édition, sous format web, sera mise à jour dès que possible après avoir reçu de nos collègues des ajouts, des corrections ou des omissions.

Nous invitons nos collègues dont leur langue maternelle n’apparaît pas dans cette deuxième édition à nous fournir la traduction des prolégomènes tels que présentés dans la série originale, des prolégomènes pour cette deuxième édition, et du Glossarium. – J.W.R. et M.J.W. (2014)


Citation recommandée pour ce catalogue en ligne:

Reynolds, J.W., and M.J. Wetzel. 2017. Nomenclatura Oligochaetologica – A catalogue of names, descriptions and type specimens. Editio Secunda. World Wide Web URL:
https://www.inhs.illinois.edu/people/mjwetzel/nomenoligo (accessed: date).


Traduction fournie par: Dr. Jean-Marc Gagnon, Conservateur des collections, Collections des invertébrés,
Musée canadien de la nature, C.P. 3443, Succ. D, Ottawa, ON Canada K1P 6P4

back to top


PROLEGOMENON

comme présenté dans Nomenclatura Oligochaetologica (Reynolds et Cook, 1976: 8-14)

Les oligochètes forment un groupe important des annélides qui comprend les vers de terre, de vase ainsi qu’un bon nombre de formes dont les taxa sont moins connus. Certains de ces derniers ont cependant une très grande importance des points de vue de la phylogénétique et de la zoogéographie. Les oligochètes constituent un élément essentiel de la plupart des écosystèmes terrestres, et les groupes aquatiques jouent un rôle important dans le recyclage du fond des lacs, des étangs et des rivières, surtout dans les zones naturellement eutrophes ou polluées. On retrouve des espèces marines bien adaptées chez deux familles. Il semble que certaines espèces soient confinées aux profondeurs abyssales.

Les chercheurs, pour bien comprendre la biologie de ce groupe d’organismes ubiquistes, doivent pouvoir les nommer de façon sûre. Malheureusement, la taxonomie des oligochètes est extrêmement complexe et comporte un grand nombre de difficultés dues à des facteurs historiques. Nous avons, l’intention d’éliminer une partie de ces difficultés et, ainsi, fournir aux systématiciens et à d’autres chercheurs s’intéressant à ce domaine un outil qui facilitera leur travail. Nous avons tenté d’atteindre ce résultat en établissant un catalogue des noms de genres, d’espèces, de sous-espèces et de variétés. Il comprend aussi des citations se rapport ant aux premières descriptions, un relevé chronologique de la répartition des espèces selon les genres, et le lieu d’entreposage, ou ce qu’il est advenu, des spécimens types quand il est connu.

Cette introduction comprend un bref aperçu chronologique de la systématique des oligochètes ainsi que la liste des principaux chercheurs ayant oeuvré ou oeuvrant dans le domaine, ceci afin daider le lecteur non-spécialiste. Nous résumons aussi l’élaboratien de la Nomenclatura Oligochaetologica, et nous concluons en expliquant, à l’aide d’exemples, comment utiliser l’index. Étant donné que le domaine des oligochètes, et les taxonomistes qui ont essayé (ou essaient) d’en améliorer la classification sont de langues différentes, cette introduction est présentée en six langues.

Oligochètes

Les oligochètes peuvent être définis comme des annélides métamérisés, à symétrie bilatérale, clitellés, hermaphrodites, à développement direct et possédant un coelome spacieux, un prostomium pré-oral, une bouche ventrale antérieure, un anus postérieur et un nombre relativement peu éléve de soies disposées en 4 faisceaux séparés sur chaque segment à l’exception du pàristomium. On peut se repràsenter l’animal comme àtant formà de deux tubes concentriques. Le tube extàrieur, ou paroi externe, est composà d’une cuticule externe sécrétéc par l’épiderme, d’une couche de muscles circulaires, et d’une couche interne de muscles longitudinaux. La bouche s’ouvre sur un tube digestif tubulaire composé d’un épithelium de recouvrement cilié, d’une mince couche de muscles circulaires, et d’une couche de cellules chloragogènes. Le tube digestif est modifie à l’avant afin de remplir ses fonctions d’ingestion (un épais coussin cellulaire dorsal et mobile rattaché à, au moins, des muscles rétracteurs); de bris mécanique (on trouve un puissant gésier musculeux chez toutes les familles de terricoles et une espèce de Haplotaxis); et d’auxiliaire à la digestion (glandes pharyngiennes et calcifères). L’appareil vasculaire est accolé au tube digestif et est essentiellement formé d’un vaisseau ventral et d’un vaisseu dorsal reliés au niveau de chaque segment soit directement par des vaisseaux commissuraux ou, indirectement, par des plexus digestifs. Une chaine nerveuse double s’étand sur toute la longueur du corps; elle comporte des ganglions dans chaque segment et rejoint Ie cerveau dorsal, à l’avant. L’excrétion est faite au moyen de néphridies essentiellement situées dans les segments. Elles sont généralement absentes de certains segments antérieurs et de ceux portant les glandes génitales, et, dans certains cas, leur nombre peut être reduit à quelques-unes ou à une seule par segment. L’appareil génital est composé d’une ou de deux paires de testicules (rarement plus) dont les produits sont transportés vers l’éxterieur par une paire de pavilions ciliés et de canaux déférents. Chez plusieurs familles, l’appareil génital mâle comprend des structures ectodermiques plus ou moins élaborées servant à l’emmagasinement, à la nutrition ou d’organes copulateurs, (atriums, prostates et pénis respectivement), ou à toutes ces fonctions. On trouve, postérieurernent à l’appareil mâle, une ou deux paires d’ovaires et de petits pavilions. Il y a généralernent présence de vesicules ectodermiques (les spermathèques) dans le voisinage des gonades; elles servent à recevoir et à emmagasiner le sperme après la copulation. Des oeufs à vitellus relativement gros sont pondus dans des cocons secrétés par le clitellum de type glandulaire. Le développement est direct.

La classification la plus récente des oligochètes a été proposée par Brinkhurst et Jamieson (1971). Ils ont placé 3 ordres et 14 familles dans la sous-c1asse Oligochaeta (classe des Clitellata) (vide infra). Nous utilisons ici la classification de base de Brinkhurst et de Jamieson, mais y introduisons 10 familIes de Lumbricina (indiquées par un *). Nous avons aussi, dans ce catalogue, attribué un genre aux familIes suivantes:

  • Ordre des Lumbriculida
    • Famille des Lumbriculidae
  • Ordre des Moniligastrida
    • Famille des Moniligastridae
  • Ordre des Haplotaxida
    • Sous-ordre des Haplotaxina
      • Famille des Haplotaxidae
    • Sous-ordre des Tubificina
    • Super-famille des Tubificoidea
      • Famille des Tubificidae
      • Famille des Phreodrilidae
      • Famille des Dorydrilidae
      • Famille des Naididae
      • Famille des Opistocystidae
    • Super-famille des Enchytraeoidea
      • Famille des Enchytraeidae
    • Sous-ordre des Lumbricina
    • Super-famille des Alluroidoidea
      • Famille des Alluroididae
    • Super-famille des Lumbricoidea
      • Famille des Lumbricidae
      • Famille des Komarekionidae*
      • Famille des Diporochaetidae*
      • Famille des Ailoscolecidae*
      • Famille des Glossoscolecidae
      • Famille des Sparganophilidae*
      • Famille des Criodrilidae*
      • Famille des Microchaetidae*
      • Famille des Hormogastridae*
    • Super-famille des Megascolecoidea
      • Famille des Megascolecidae
      • Famille des Acanthodrilidae*
      • Famille des Ocnerodrilidae*
      • Famille des Octochaetidae*
      • Famille des Eudrilidae

Les Aeolosomatidae sont exclus des oligochètes pour diverses raisons d’ordre anatomique (Brinkhurst et Jamieson 1971: 176-177). Bien qu’au moins un d’entre nous (D.G.C.) ne croit pas que les aeolosomatidés soient des oligochètes, nous les avons quand même inclus dans le catalogue car nous disposions déjà de la plupart des données et que cette inclusion pourrait être utile à certains usagers eventuels de la Nomenclatura. Nous avons exclu les Branchiobdellidae de l’étude, les spécialistes les ayant exclus des oligochètes. Aucun de nous ne travaillant de façon active sur les Enchytraeidae, il se peut que ce groupe ait reçu moins d’ attention que les autres familles.

Nous savons que cela et la version antérieure de la classification des oligochètes (au-dessus de la famille) pourront soulever certaines questions. La classification en familles est cependant relativement claire, à l’exception du sous-ordre des Lumbricina qui peut contenir de 5 à 15 familles selon le type de taxonomie utilisé. Les principales familles des autres sous-ordres (surtout les limicoles) ont été délimitées au tournant du siècle, Ce travail est en grande partie l’oeuvre de trois tres grands spécialistes de la systématique des oligochètes: Franz Vejdovský, Wilhelm Michaelsen et Frank Beddard.

Les principales contributions à la taxonomie des oligochètes antérieures aux travaux de Vejdovský comprennent des études effectuées par Linné (1758), O.F. Müller (1974), Lamarck (1816), Savigny (1826), Dugès (1828), Hemprich et Ehrenberg (1831), et Grube (1850). L’approche de Grube est d’un intérêt tout special car il a défini deux principaux taxa, les Naidea et les Lumbricina, qui correspondent plus ou moins aux deux catégories artificielles, mais très utiles, des limicoles (microdrile) et des terricoles (megadrile) dont on fait maintenant un grand usage. Pour Grube, les Naidea comprenaient les familles des Aeolosomatidae, des Naididae, des Tubificidae et des Enchytraeidae, et les Lumbricina englobaient les Lumbriculidae, les Haplotaxidae, les Megascolecidae, les Glossoscolecidae et les Lumbricidae. Notre conception actuelle de ces deux catégories artificielles est la suivant: les limicoles, surtout aquatiques et relativement petits, comprennent les familles des Tubificidae, Naididae, Lumbriculidae, Phreodrilidae, Opistocystidae, Dorydrilidae, Haplotaxidae, Enchytraeidae et Alluroididae; les terricoles, surtout terrestres et relativement gros, comprennent les Moniligastridae, Glossocolecidae, Lumbricidae, Megascolecidae, Eudrilidae et les 10 familles qui ne sont pas comprises dans les classifications de Brinkhurst et Jamieson (1971).

La division en partie écologique et en partie taxonomique des oligochètes se rèfletent dans les travaux des systématiciens eux-mêmes. Il y a donc tendance à ce que les chercheurs actuels soient restreints à l’étude d’une ou de quelques familles de limicoles, ou a une partie des terricoles; un taxonomiste effectue rarement des travaux sur les deux groupes. Il en est malheureusement résulté un manque de communication grandissant entre ces deux groupes de systématiciens; ils tendent en effet a publier dans des journaux scientifiques différents, à assister à des réunions scientifiques différentes, et à mettre au point leur propre système de nomenclature anatomique. Ce dernier point a posé beau coup de problèmes, car il a compliqué les questions d’ homologie entre de diverses structures chez les deux catégories. En effet, bien que la plus récente monographie sur les oligochètes so it le resultat du travail conjoint d’un spècialiste des limicoles et d’un spècialiste des terricoles (Brinkhurst et Jamieson 1971), il nous est encore impossible de comparer d’une façon complète les structures de l’appareil gènital d’un limicole de celles d’un terricole. A cause de cela, et au risque de perpétuer cette division dans l’étude des oligochètes, nous prèsentons ici de brefs aperçus portant sur les principaux chercheurs travaillant dans ces deux domaines.

Principaux chercheurs étudiant les oligochètes terricoles (megradrile)

La l0e edition de la Systema Naturae de Linné ne mentionne que deux espèces de Vermes, un oligochète (Lumbricus terrestris) et un autre (Lumbricus marinus) que l’on a transféré il y a longtemps chez les polychètes. Jusqu’au debut des années 1820, tous les chercheurs pensaient qu’il n’existait qu’un seul vers de terre terricole. Mais en 1926, Savigny decrivait 20 espèces de Lumbricidae dans la région de Paris, ce qui illustrait la diversité de ce groupe qui allait être démontrée les années suivantes.

Les premiers à étudier les oligochètes terricoles ètaient des Europèens dont les études ont portè sur la faune de l’Europe et celle dautres continents. Il y avait au tout dèbut Hoffmeister en Allemagne, Perrier et Vaillant en France, Eisen en Suède et aux États-Unis, et Vejdovský en Tchécoslovaquie. D’autres Européens et des Orientaux se sont intéressés à la question vers la fin de XIXe siècle. On note la présence de Michaelsen qui a effectué des recherches sur tout le globe, de Beddard et Friend en Angleterre, de Benham en Angleterre et en Nouvelle-Zélande, de Fletcher et Spencer en Australie, de Horst en Hollande, de Rosa en Italie et ailleurs, de Ude en Allemagne, et, de Goto et Hatai au Japon. À mesure que les voyages devinrent plus faciles et moins dispendieux, dans la première moitié du XXe siècle, les barrières géographiques sont tombées et les chercheurs ont pu se déplacer hors de leur région immédiate. Les principaux chercheurs de cette première moitié du siècle ont été: Michaelsen, Gates, Cognetti, Rosa, Stephenson, Černosvitov, Beddard, Chen, Pickford, Smith, Pop, Kobayashi et Ribaucourt. Mais, dans la seconde moitié du siècle, jusqu’à maintenant du moins, il y a eu tendance à revenir à la recherche effectuée localement; les conditions économiques sont la cause de cette forte diminution des voyages à travers le monde. Les études taxonomiques actuelles sont effectuées par Jamieson et ses étudiants, en Australie; par Reinecke et ses etudiants, en Afrique du Sud; par Righi et ses étudiants, en Amerique du Sud; par Julka et ses collègues, dans le sous-continent indien; et, par Gates, McKey-Fender et Murchie (décédé) en Amerique du Nord. La plus grande partie des recherches est encore effectuée par des Européens: Alvarez, Bouché, Graff, Omodeo, Perel, Plisko, Pop, Šapkarev et Zicsi s’intéressent à la faune européenne tandis que Easton, Sims et Ljungström (décédé) s’intéressent surtout à des formes ou à des régions non européennes.

Principaux chercheurs étudiant les oligochètes limicoles (microdrile)

Les spécialistes des oligochètes ont lentement commencé à différencier les espèces de Iimicoles environ 15 ans après que Linné ait etabli Lumbricus. En 1774, O.F. Müller decrivait le lumbriculidé cosmopolite Lumbriculus variegatus (en tant que Lumbricus)et définissait Nais comme le genre type des naididés. En 1816, Lamarck établissait le genre de naididés Stylaria et le genre type des Tubificidae, Tubifex; il a aussi séparé les Naididae et les Tubificidae (comme l’ordre des Vers hispides) des vers de terre (ordre des Annélides apodes), à l’intérieur de la classe des Vers. Certaines anciennes façons de classer les petits vers aquatiques se sont cependant rnontrçes quelque peu confuses; par exemple, dans un ouvrage important d’Hemprich et Ehrenberg (1831), les Aeolosomatidae et les Naididae connus ont été inclus aux Rhabdocoela (Turbellaria).

Un travail important a été accompli durant la dernière moitie du dix-neuvième sièce par des Européens tels Claparède (sur les Tubificidae et les Lumbriculidae européens), Eisen (les Tubificidae, Lumbriculidae et Enchytraeidae de l’Amérique du Nord et de l’ Arctique), Vejdovský (les Tubificidae, Naididae, Lumbriculidae et Enchytraeidae européens), Beddard (les Tubificidae, Naididae, Lumbriculidae, Haplotaxidae et Phreodrilidae, à l’échelle mondiale), et Michaelsen (les Enchytraeidae). En Amérique du Nord, Joseph Leidy a effectué des recherches sur les Tubificidae au début des années 1850 et Frank Smith a commencé à étudier les Lumbriculidae au cours des années 1890. Les plus importantes familles de limicoles ont été définies vers la fin du dix-neuvième siècle; le fait que les limites données à ces familles soient pratiquement demeurées inchangées depuis lors montre bien que les monographies de Vejdovský et Beddard avaient été realisées avec beaucoup de soins et de précision.

Le vingtième siecle a débuté sous de bons augures avec la publication (1900) de la monographie définitive de Michaelsen qui contenait la description de toutes les espèces d’oligochètes connues en 1900. Cette parution a été sui vie de près par les études de base effectuées par le même chercheur sur les oligochètes du lac Baikal, qui ont permis de reconnaître que la famille des Lumbriculidae était diversifiée et importante du point de vue phylogénétique. L’Ecossais John Stephenson a été l’autre systématicien vraiment important de la première moitié du siècle; il a contribué de façon importante à notre connaissance des limicoles occidentaux et orientaux, et sa monographie de 1930 demeure la source indispensable d’information biologique et anatomique sur les Oligochaeta. Parmi les autres chercheurs importants de cette période, on compte Benham (Tubificidae et Phreodrilidae de l’hémisphère sud), Piguet, Bretscher, Černosvitov et Pierantoni en Europe (celui-ci a décrit pour la première fois les oligochètes vraiment marins), Yamaguchi au Japon (Lumbriculidae et Haplotaxidae), Welch et Bell en Amérique du Nord (Enchytraeidae), Issosimov en Russie (Lumbriculidae), et Marcus en Amérique du Sud (Naididae).

Le professeur Sergěj Hrabě de Tchécoslovaquie dont les travaux recherches s’étendent sur près de 50 ans (de 1926 à maintenant) est un chercheur prolifique qui fait autorité. Il a étudié la plupart des familles de limicoles, mais ses principales contributions se rapportent aux lumbriculidés et au tubificideés de l’Europe de l’est et de l’ouest. Plus récemment, ses recherches ont surtout porté sur les Tubificidae marins; ces travaux, ainsi que ceux de Brinkhurst et Cook en Amérique du Nord, ont permis d’établir l’existence d’une faune significative de tubificidés dans la mer dont la présence n’avait pas été suspectée jusque là.

Il y a eu quatre importantesmonographies de pupliées depuis la dernière guerre mondiale: celle de Sperber (1948) sur les Naididae, celle de Nielsen et Christensen (1959) sur les Enchytraeidae européens, celie de Čekanovskaya (1962) sur les Oligochaeta aquatiques de Russie, et celle de Brinkhurst et Jamieson (1971) sur les oligochètes aquatiques à l’échelle mondiale. Celle-ci contient la description de toutes les espèces aquatiques connues et traite par le fait même de toutes les familles de limicoles à l’exception des Enchytraeidae. Ce volumineux travail résume nos connaissances anatomiques, embryologiques et écologiques des oligochètes aquatiques, et, pour la première fois depuis la publication de Stephenson (1930), traite de tous les oligochètes d’un point de vue phylogénétique.

La taxonomie des enchytraeidés a besoin d’une profonde revision à l’échelle mondiale et bien que nous sachions que cette famille est traitee de façon incomplète dans cette nomenclature, nous espèrons que nos efforts allegeront le travail considérable que devra effectuer le taxonomiste qui entreprendra cette tâche.

Historique et elaboration de la Nomenclatura Oligochaetologica

Il y a plus de deux décennies, le Dr G. E. Gates de Bangor (Maine, U.S.A.) a commencé à complier sur fiches les types d’oligochètes et les établissernents ou ils pouvaient être consultés. Il a commencé à élaborer la Nomenclatura Oligochaetologica car tout chercheur ayant besoin d’aide pour résoudre un problème de nomenclature se rapportant aux oligochètes rencontrait tout de suite à une série de difficultés: 1) jusqu’à tout récemment, les publications de systématique ne faisaient pas mention des types ou de ce qu’il en était advenu; jusqua 1900, on n’indiquait pas les types et un bon nombre d’entre eux ont été découverts grâce aux efforts récents de chercheurs en faisant la révision; plusieurs auteurs qui ont décrit un grand nombre d’oligochètes, c.-à-d. Beddard, Gates, Michaelsen et Stephenson ne désignaient pas d’holotype à moins que l’espèce n’ait été déterminée à partir d ‘un seul spécimen; 2) la plupart des auteurs étant morts, il est impossible de les contacter pour obtenir des renseignements sur ce qu’il est advenu de leurs types; 3) un grand nombre des types les plus vieux sont en mauvais état pour avoir été mal conservés, ou placés dans des récipients trop petits, et ne sont done pratiquement plus utilisables maintenant; 4) un grand nombre de types ont été perdus ou détruits suite à des désastres naturels ou causes par l’homme, et même avec le meilleur entretient, les vers de terre se détériorent avec le temps; et 5) quand il n’existe pas de type, la provenance type peut ne pas avoir été mentionnée ou, ce qui est fréquemment arrivé, l’a été de façon générale (un pays, une région ou même un continent), ou le milieu peut avoir été détruit par l’avance de la civilisation, ou un désastre, rendant ainsi la recherche des topotypes pratiquement impossible.

En 1972, après plus de 20 années de travail sur cet index, le Dr Gates à transmis ses fiches à l’auteur principal afin que celui-ci complète le projet et en publie les réultats pour les chercheurs actuels et futurs. Pendant les annés où il y a travaillé, Gates a écrit a un grand nombre d’etablissements situés un peu partout dans le monde afin d’obtenir des informations. Nous avons utilisé cette correspondance et les contacts déjà établis pour compléter la Nomenclatura Oligochaetologica, nom déjà donné au projet par le Dr Gates. Peu de temps après que l’auteur principal ait commencé à travailler à ce catalogue, il a eu la possibilité de visiter plusieurs musées et collections situés sur plusieurs continents et, ainsi, de recueillir des renseignements sur les types d’oligochètes. C’est durant le premier voyage que l’on a eu l’idée d’ajouter à chaque entrée le numéro des types tel qu’il apparait au catalogue des établissements, quand cela était possible.

En 1974, l’auteur principal a fait appel a un vieil ami et collègue pour l’aider dans son travail, les oligochètes représentant aujourd’hui un groupe trop diversifié et important pour être traité de façon approprié par un seul chercheur. On a donc décidé que le projet serait mieux mené à terme grâce aux efforts conjoints d’un spécialiste des oligochètes aquatiques (D.G.C.) et d’un spécialiste des oligochètes terricoles (J.W.R.).

Les auteurs ont, ces dernières deux années, réverifié les entrées et essayé de continuellement mettre à jour le manuscrit. Nous avons aussi fait grandement appel à nos collègues pour nous garder informés de la recherche dans le domaine et pour nous aider à trouver des réponses à certaines questions. Nous avons dàjà remercié ces personnes mais nous tenons encore à leur exprimer notre gratitude.

Utilité de la Nomenclatura Oligochaetologica

Cette nomenclature devrait être tres utile à tous ceux qui ont à résoudre des problèmes ayant trait à la nomenclature des Oligochètes. Ceux effectuant des révisions de la systématique devraient y trouver facilement les citations originales et les descriptions des types. Il est aussi possible dy trouver les transpositions de genre pour toute espèce donnée. Cette nomenclature sera aussi très utile à ceux qui décrivent de nouvelles espèces ou de nouveaux genres d’oligochètes, car elle regroupe en un seul livre tous les noms déjà utilisés et donc maintenant inutilisables à nouveau. Les taxonomistes et les zoologistes systématiciens ne seront pas les seuls à pouvoir utiliser ce catalogue, car l’historique et la position d’une espèce dans la nomenclature sont essentielles dans plusieurs domaines connexes. Ainsi, les spécialistes de l’agriculture, de l’aquiculture, de l’écologie, de la biologie du milieu, de l’éthologie, de la physiologie, de la phylogénétique, de la zoologie du sol et de la zoogéographie, pour en mentionner quelquesuns, comptent parmi nos lecteurs éventuels.

Mode d’utilisation du catalogue

Les auteurs ont tenté d’utiliser un type de présentation qui ne deviendrait pas désuet. C’est pour cette raison que tous les systèmes faisant appel à la classification systématique ou évolutive ont été laissés de côté en faveur de la classification par ordre alphabétique. Les auteurs espèrent pouvoir publier des annexes tous les 5 ou 10 ans afin d’apporter des corrections ou de faire des additions aux entrées originales, d’inclure toute espèce omise, et d’ajouter toutes les espèces décrites entre temps.

Les noms de genres utilisés pour les oligochètes, et les variations d’orthographe, dans les publications scientifiques, sont présentés par ordre alphabétique dans le Nomenclator Generum. Si on utilise les six entrées pour étudier la présentation, on trouve:

Adelodrilus Cook, 1969; Biol. Bull. 136(1): 13; Typ:A. anisosetosus Cook, 1969.

Le genre Adelodrilus a été décrit par David Cook en 1969 dans The Biological Bulletin, volume 136, numero 1, page 13. Il a choisi Adelodrilus anisosetosus comme type du genre Adelodrilus.

Les explications relatives aux abréviations utilisées pour les auteurs et les publications spécialisées sont données dans les annexes I et II, respectivement.

Nous allons poursuivre avec le même exemple pour illustrer le mode de présentation du Nomenclator Specierum,

anisosetosus, Adelodrilus Cook, 1969; Biol. Bull. 136(1): 13; USNM 38251-2.

L’espece A. anisosetosus a été décrite par David Cook en 1969 dans The Biological Bulletin, volume 136, numéro 1, page 13. Les types sont conservés à l’United States National Museum; le numéro de catalogue de l’holotype est 38251 et celui des paratypes 38252. Les abréviations utilisées pour l’auteur, les publications spécialisées et le musée sont données aux annexes I, II et III, respectivement.

La liste des espèces et des taxa inferieurs est donnée par ordre alphabétique dans le Nomenclator Specierum sous le binôme ou le polynôme d’origine. Le nom de l’auteur réfère toujours au niveau taxonomique le plus inférieur. Par exemple:

penetralis var. Pheretima campanulata Gates, 1931.

La variété Pheretima campanulata var. penetralis a été décrite par Gates en 1931. Si on vérifie sous l’espèce campanulata, on trouve l’entrée suivante:

campanulata, Perichaeta Rosa, 1890.

Donc, l’espèce connue aujourd’hui comme étant Pheretima ou Metaphire campanulata a été décrite à l’origine par Rosa qui l’avait placée sous le genre Perichaeta. Cette entrée sert aussi pour la sous-espèce ou la veriete P. campanulata campanulata Rosa, 1890 ou P. campanulata var. typica Rosa, 1890. Les auteurs ne croient pas nécessaire d’inclure le nom de l’auteur original, celui-ci se trouvant dans le corps du texte. On pense aussi que la désignation de la sous-espèce est comprise. L’addition de ces deux données au texte ne ferait que le surcharger sans ajouter d’information supplémentaire.

Quand on donne un nom à un taxon inférieur au niveau d’espèce, les entrées se font dans l’ordre suivant: forme (f.) mutant (m.), race (r.), sous-espèce (ss.) et variété (var.). Cet ordre est alphabétique et ne reflète aucune prioritè taxonomique. Selon le Code international de nomenclature zooiogique (Article 45 (a)), le groupe-espèce ne comprend que l’espèce et la sous-espèce. Tous les autres taxa inférieurs à la sous-espèce ont été inclus afin d’être plus exhaustif et d’éviter les problèmes. Il est possible, par exemple, que quelqu’un suggère d’élever une forme, une variété ou une race au rang d’espèce véritable. Il serait sans doute préférable alors de conserver la même dénomination pour l’espèce, si elle est disponible, afin d’éviter de compliquer encore plus la nomenclature des oligochètes qui est déjà for complexe. Il serait aussi sans doute préférable, pour la même raison, d’éviter d’utiliser pour une nouvelle espèce un nom déjà utilise pour un taxon inférieur à la sous-espèce et situé dans le même genre ou un genre peu éloigné et qui pourrait devenir congenerique.

On trouvera aussi dans le Nomenclator Specierum des entrées se présentant sous la forme suivante:

aberratus, Anteus Mich., 1900; Thamnodrilus, Rhinodrilus; Arch. Naturg. 66(1): 263; ZMUH 8507.

L’espèce Anteus aberratus a été dècrite par Michaelsen en 1900. Étant donné que la description originale, effectuée par Michaelson et/ou d’autres chercheurs, a placé cette espèce parfois dans le genre Thamnodrilus parfois dans le genre Rhinodrilus, il est possible, dans certains cas, que l’espèce soit de nouveau placée dans le genre d’origine. Cette publication n’a pas pour but de porter des jugements sur la systématique, nous avons donc évite d’indiquer où devrait se trouver une espèce en ce moment, car chaque chercheur peut avoir une opinion diffèrente quand au choix du genre. Nous avons abandonné l’ordre alphabétique pour les nouvelles attributions de genre en faveur de l’ordre chronologique. Par exemple, Anteus aberratus a été enlevé du genre Anteus et place dans le genre Thamnodrilus avant d’être placé dans le genre Rhinodrilus. Il est aussi possible qu’une espèce ait été retournée dans son genre d’origine après avoir été placée dans deux genres et avant d’être placée dans un troisième, par ex. Anteus aberratus à Thamnodrilus à Anteus (pour la deuxième fois) et ensuite a Rhinodrilus. Nous navons pour but que d’indiquer dans quels genres une espèce a été placée.

Dans le cas de listes comprenant plusieurs types, la première entrée représente l’holotype, si on en a désigné un, et les suivantes désignent les types de même série. Par exemple:

ablata var. Pheretima sedgwicki Ude, 1905; Z. Wiss. Zool. 83: 405; MNHU 3063, 3061, 3065.

Dans ce cas-ci, le spécimen 3063 est l’holotype et les spécimens 3061 et 3065 sont les paratypes. Ils sont entreposés au Museum für Naturkunde der Humboldt Universität, à Berlin.

Si au moins deux musées sont mentionnés dans l’entrée, l’holotype, ou la série la plus importante, se trouvera dans le premier établissement mentionné.

Nous savons par expérience que la plupart des collections des musées, ou les collections privées, peuvent être empruntées par les spécialistes pour fins d’étudcs taxonomiques. La plupart des rnusées ne disposant pas des services d’un spécialiste des oligochètes, nous pensons que le fait d’indiquer le numéro de catalogue du musée sera très utile au personnel du musée pour donner suite à la demande du chercheur.

Lors de la cueillette de données pous la Nomenclatura Oligochaetologica, on a appris qu’une importante collection n’expédiait pas les types prêtés. Les spécialistes peuvent étudier les spécimens de la collection privée du Dr S. Hrabě, de Brno, mais, dans la plupart des cas, ils doivent se rendre sur place. Au meilleur de la connaissance des auteurs, to utes les autres collections expédient les spécimens types pour fins d’étude, par roste recommandée.

On trouve plusieurs notations à la suite de certaines entrees de genre et d’espèce. Typus non designatus signifie que l’auteur, et probablement le premier réviseur, n’ont pas désigné de type. Dans le cas de Typus in auctoris collectione, ou Typus-auctoris collectio, l’auteur n’est généralement pas associé ià un établissement important et/ou possède trop peu de types pour nècessiter un code special à l’annexe III. Typus amissus et Typus perditus sont deux expressions que l’on rencontre assez fréquemment. La première signifie que l’on ne retrouve pas le type; il a été désigné et catalogue, mais on ne le retrouve plus, bien qu’il puisse encore exister. La seconde est utilisée quand nous avons été informés par l’auteur ou le curateur du musée que le type a été détruit ou jeté. Certains codes d’établissement ne sont pas suivis d’un numéro, par ex.

argentatus, Mesenchytraeus Nurm., 1970; Ann. Zool. Fenn. 10: 405; HUZM.

Le musée de zoologie de l’universite d’Helsinki n’ a pas donné de numéro de catalogue à ses types. Si aucun type n’est mentionné, par ex.

acanthinurus, Thamnodrilus Cogn., 1904; Boll. Mus. Torino 19(474): 10.

cela signifie que nous ri’avons aucune information quant au lieu ou peut se trouver le type en ce moment et aucune information a l’effet que le type est perdu ou a ete detruit.

Le premier volume de la Nomenclatura Oligochaetologica contient 573 entrées dans le Nomenclator Generum et 5753 dans le Nomenclator Specierum. Les auteurs sont persuadés que quelque soit le temps ou les efforts affectés à cette recherche, ce projet ne sera jamais complété. C’est dans cet esprit qu’ils présentent le premier volume de la Nomenclatura Oligochaetologica et qu’ils demandent à leurs collègues, et aux établissements qui possèdent des types d’oligochètes de les informer de toute erreur ou omission. Ils ont l’intension de publier des suppléments tout les cinq ou dix ans afin de mettre à jour ce volume, de corriger les erreurs et d’éliminer les omissions. – J.W.R. et D.G.C. (1976)

back to top



PROLEGOMENON

comme présenté dans Nomenclatura Oligochaetologica Supplementum Primum (Reynolds et Cook, 1981: 3-5)

Dans l’édition originale de Nomenclatura (Reynolds et Cook, 1976) (désignée ci-après par N.O.), nous avions essayé de cataloguer tous les noms de genres, d’espèces et des autres categories inférieures, qui ont été employés pour désigner les Oligochètes à compter de la 10e édition (1758) de Systema Naturae de Linné jusqu’au 31 decembre 1975. Pour chaque nom, nous avions cité la description originale et enregistré ce qu’il est convenu d’appeler les spécimens types. Nous avions fait 573 entrées dans Nomenclator Generum et 5753 dans Nomenclator Specierum. Dans ce premier supplement, on trouvera les nouveaux taxons décrits entre le 1er janvier 1976 et le 31 decembre 1980, les taxons décrits avant le 31 decembre 1975 mais omis dans N.O., et la correction des erreurs que nos collègues ont bien voulu porter à notre attention; Nomenclator Generum compte 47 entrées, et Nomenclator Specierum, 401.

Dans l’introduction de N.O., nous avions donné (dans les six langues de la conférence) un bref apençu des principaux systématiciens des Oligochetes, fait l’historique de l’élaboration de l’ouvrage et en avions indiqué le mode d’utilisation. Comme la publication ne remonte qu’a cinq ans, cette information est toujours d’actualité et n’est pas répetée dans le supplément. On trouvera les trois mêmes annexes: Index Auctorum renfermant les nouvelles entrées et les noms entiers dans le cas des noms qui étaient incomplets dans N.O.; Index Auctoritatum où ne sont énumérés que les périodiques (et autres ouvrages) qui n’avaient pas été inclus dans N.O.; et Index Museorum où sont indiqués les nouveaux lieux de conservation des types et les changements de curateurs (ou responsables). Souvent, plusieurs notations suivent les entrées dans la partie Corrigenda Editioni Primae de Nomenclator Specierum: typus locatus in signifie que les types indiqués comme manquants ou inconnus dans N.O. ont main tenant été trouvés; typus quoque locatus in signifie qu’une partie de la série de types avait été consignée dans l’ouvrage original et que le reste a maintenant ete trouve; typus translatus ad sert a indiquer un nouveau lieu de conservation de types (c.-à-d. lorsque des types ont été transférés à un autre lieu); lapsus calami pro indique les erreurs typographiques relevées dans N.O.

Depuis la publication de N.O., trois nouvelles super-familles et quatre nouvelles familles (indiquées par un astérisque ci-dessous) ont été reconnues dans le sous-ordre Lumbricina. Dans le présent supplement, des genres ont été classés dans les familles suivantes (les Branchiobdellidae et les Aeolosomatidae sont exclus pour les raisons données dans N.O.):

  • Ordre Lumbriculida
    • Famille Lumbriculidae
  • Ordre Moniligastrida
    • Famille Moniligastridae
  • Ordre Haplotaxida
    • Sous-ordre Haplotaxina
      • Famille Haplotaxidae
    • Sous-ordre Tubificina
    • Super-famille Tubificoidea
      • Famille Tubificidae
      • Famille Phreodrilidae
      • Famille Dorydrilidae
      • Famille Naididae
      • Famille Opistocystidae
    • Super-famille Enchytraeoidea
      • Famille Enchytraeidae
    • Sous-ordre Lumbricina
    • Super-famille Alluroidoidea
      • Famille Alluroididae
    • Super-famille Criodriloidea*
      • Famille Criodrilidae
    • Super-famille Lumbricoidea
      • Famille Lumbricidae
      • Famille Sparganophilidae
      • Famille Komarekionidae
      • Famille Diporochaetidae
      • Famille Ailoscolecidae
      • Famille Hormogastridae
      • Famille Lutodrilidae*
    • Super-famille Biwadriloidea*
      • Famille Biwadrilidae*
    • Super-famille Glossoscolecoidea*
      • Famille Glossoscolecidae
      • Famille Kynotidae*
      • Famine Microchaetidae
      • Famille Almidae*
    • Super-famille Megascolecoidea
      • Famille Megascolecidae
      • Famille Ocnerodrilidae
      • Famille Acanthodrilidae
      • Famille Octochaetidae
      • Famille Eudrilidae

Quelques-uns des changements dans la classification sont dus à la découverte d’espèces jusque-là inconnues, et d’autres, à l’utilisation de techniques plus différenciatives. La famille Lutodrilidae, ne renfermant que Lutodrilus multivesiculatus McMahan, 1976, a été décrite après la publication de N.O. Biwadrilidae est une autre famille ne renfermant qu’une seule espèce dont le type est Biwadrilus bathybates (Stephenson, 1917). Les Kynotidae comprennent environ une·douzaine d’espèces appartenant toutes au genre Kynotus. La famine Almidae, dernière à être ajoutée, se divise en six genres: Alma, Callidrilus, Drilocrius, Glyphidrilus, Glyphi-drilocrius et Areca.

La classification des Oligochètes limicoles reste inchangée pour les catégories au-dessus du genre, mais l’activité de classification a été intensive dans certains groupes. Deux travaux méritent d’être soulignés: Christer Erséus est en train de mettre à jour divers Tubificidae marins d’anatomie intéressante (voir Erséus, 1980, et les entrées dans le présent supplément); Loden et Harman (1980) ont démontré que certains Naididae produisent des soies de forme différente dans certaines conditions d’environnement; une “espèce” s’est transformée en une autre lorsque la concentration ionique de l’eau où elle se trouvait a été modifiée. Une telle variation phénotypique et l’existence possible d’espèces jumelles, qui sont présentement classifiées parmi d’autres Annélides (Grassle et Grassle, 1976), représentent deux difficultés supplémentaires pour les taxinomistes des Oligochètes, et pourraient amener à une réévaluation critique de certains caractères spécifiques utilisés présentement de façon générale.

Deux rencontres importantes des spécialistes de la systématique des Oligochètes ont eu lieu de puis la publication de N.O., et elles ont toutes deux donné lieu à des propositions concrètes concernant des démarches concertées en vue de solutionner les problèmes de taxinomie et de stabiliser la nomenclature.

Conçue en 1975 lors du deuxième colloque européen sur les Annélides du sol, à Jaca, en Espagne, et fondée en juin 1976 à l’Institut für Bodenbiologie, à Brunswick, en Allemagne, l’Organisation internationale des taxinomistes des Oligochètes a comme objectifs: encourager la collaboration et l’échange d’information entre les chercheurs sur tous les aspects de l’étude des Oligochètes, plus spécialement en organisant des réunions et en aidant à la publication des résultats des recherches sur les Oligochètes; encourager la recherche sur des problèmes bien établis; et voir à la préparation de toute liste jugée nécessaire. Le comité élu pour administrer les affaires de l’Organisation est écomme suit: A. Zicsi (Budapest), president; O. Graff (Brunswick), vice-president; M. Dzwillo (Hambourg), co-secrétaire aux Oligochètes aquatiques; et R. W. Sims (Londres), co-secrétaire aux Oligochètes terrestres.

Le premier colloque international sur la biologie des Oligochètes aquatiques, conçu lors du congrès triennal de l’Association internationale de limnologie théorique et appliquée à Copenhague, en 1977, a eu lieu à Sidney (C.-B., Canada) en mai 1979, et ses actes ont été publiés (Brinkhurst et Cook, 1980). À cette occasion, Brinkhurst (Ibid. p. 512) a souligne la nécessité d’étudier en groupe divers problèmes de taxinomie et a proposé, pour chaque famille d’Oligochètes limicoles, l’établissement d’un comité d’experts qui verraient à obtenir et à rassembler les opinions sur des questions précises (et il en a mentionné un bon nombre). Quelques comités fonctionnent déjà, et les chercheurs intéressés voudront bien communiquer avec R.O. Brinkhurst (Sidney, C.-B.) pour plus de détails.

Comme nous l’avons indiqué dans N.O., nous avons l’intention de publier des suppléments tous les cinq ou dix ans afin de mettre à jour et de carriger le volume original (disponible au prix de 15 $ can. à la librairie de l’université du Nouveau-Brunswick, C.P. 4400, Fredericton, N.-B., Canada, E3B 5A3) et ses suppléments. (Ce n’est plus correct comme la Librairie UNB s’est débarrassée des livres sans informer l’auteur principal.) Pour la bonne poursuite du travail, nous demandons de nouveau à nos collègues de nous faire part des erreurs ou des omissions qu’ils pourraient relever. – J.W.R. et D.G.C. (1981)

back to top



PROLEGOMENON

comme présenté dans Nomenclatura Oligochaetologica Supplementum Secundum (Reynolds et Cook, 1989: 2)

Dans l’edition de Nomenclatura Oligochaetologica (Reynolds et Cook, 1976), ci-après désingée par N.O., nous avons tenté de cataloguer, au 31 decembre 1975, tous les noms de genres, d’espèces et des autres catégories inférieures utilisés pour désigner les oligochètes dans la dixième édition de Systema Naturae (Linné, 1758). Pour chaque nom, nous avions cité la description originale et enregistré ce qui était connu des spécimens types. En 1981, nous avons publié le premier supplément au N.O. (Reynolds et Cook, 1981), ci-après désignée par N.O.S.P., qui faisait une mise à jour, au 31 decembre 1980, des nomenclateurs de genres et d’espèces et corrigeait les erreurs et omissions du N.O. Ce deuxieme supplement corrige et met a jour I’information disponible au 31 décembre 1988 et, pour la première fois, contient un index des sous-genres.

Nous ne voyons pas la nècessitè de rèitèrer l’objet du N.O. ou d’expliquer à nouveau les termes et usages. Ces renseignements, et d’autres renseignements connexes, sont déjà pràsentés dans le N.O. et le N.O.S.P. sans lesquels le deuxième supplément serait très peu utile.

Les noms de sept familles doivent être ajoutés à la liste du N.O.S.P., ce sont:

Ordre Lumbriculida Famille Kurenkovidae Sokolskaya [‘Kurenovidae’ (sic) – N.O.S.S., pp. 1, 2, 3, 4, 5, 6]Ordre Haplotaxida Sous-ordre Haplotaxina Famille Tiguassidae Brinkhurst Sous-ordre Tubificina Famille Lycodrillidae Svetlova Famille Capilloventeridae Harman et Loden Famille Narapidae Righi et Barela Famille Randiellidae Erséus et Stehlow Sous-ordre Lumbricina Famille Labatocerebridae Reiger

Les noms des sons-genres sont maintenant incrits dans le nomenclateur et, comme pour ceux des genres, sont assignés à une famille. Ils sont aussi indexes aux divers genres dans lesquels on les avait placés. Il est important de noter que, aux fins de la nomenclature, on accorde la même priorité aux noms de sous-genres et de genres.

Nous avons l’intention de publier des suppléments à intervalles de cinq ou dix ans afin de mettre à jour et de corriger le N.O. (disponible au prix de 15 $ can. au pres de la librairie de l’université du Novueau-Brunswick, C.P. 4400, Fredericton, N.-B., Canada E3B 5A3). (Ce n’est plus correct comme la Librairie UNB s’est débarrassée des livres sans informer l’auteur principal.) Afin d’asurer la bonne poursuite de ce travail, nous demandons de nouveau à nos collègues de nous faire part des erreurs et omissions qu’ils pourraient relever et de communiquer à l’auteur principal des emplaires de leurs communications pertinentes. – J.W.R. et D.G.C. (1989)

References

Linnaeus, C. 1758. Systema Naturae. Holmiae. 10th edition.

Reynolds, J.W. et D.C. Cook. 1976. Nomenclatura Oligochaetologica: a catalogue of names, descriptions and type specimens of the Oligochaeta. University of New Brunswick, Fredericton. 217 p.

Reynolds, J.W. et D.C. Cook. 1981. Nomenclatura Oligochaetologica: Supplementum Primum. A catalogue of names, descriptions and type specimens of the Oligochaeta. University of New Brunswick, Fredericton. 39 p.

back to top



PROLEGOMENON

comme présenté dans Nomenclatura Oligochaetologica Supplementum Tertium (Reynolds et Cook, 1993: 1)

Le present troisième supplément (N.O.S.T.) de Nomenclatura Oligochaetologica (N.O.) met a jour (Addenda Edition; Primae) et corrige (Corrigenda Edition; Primae) les noms de genres, de sous-genres, d’espèces et des autres catégories inférieures des oligochètes publiés au 31 décembre 1992. Les genres sont assignés aux même 35 familles (infra, p. 4) identifiées dans le deuxième supplement (N.O.S.S.); les seuls changements systématiques sont la séparation des Enchytraeidae des Tubificina pour en faire un sous-ordre monofamilial, la fusion de quatre familles en trois superfamilles [Jamieson, 1980; Rev. Écol. Biol. Sol 17(2): 261-275] et I’ajout de la nouvelle famille des Propappidae [Coates, 1986; Proc. Biol. Soc. Wash. 99(3): 417-428].

Le sommaire des entrées taxonomiques des quatre volumes publiés à ce jour est comme suit:

N.O. N.O.S.P. N.O.S.S. N.O.S.T.
Nouvelle Genre 573 47 73 46
Nouvelle Sous-genre –– –– 34 6
Nouvelle d’espèces 5,753 401 694 406

Notre intention est de publier des suppléments a intervalles de cinq à dix ans. Le N.O. et le premier supplément (N.O.S.P.) peuvent être commandés de la librairie de l’université du Nouveau-Brunswick, C.P. 4400, Fredericton (N.-B.), Canada E3B 5A3, au prix de 20 $Can, TPS incluse. (Ce n’est plus correct comme la Librairie UNB s’est débarrassée des livres sans informer l’auteur principal.) Les suppléments N.O.S.S. et N.O.S.T. peuvent être obtenus sans frais du Musée du Nouveau-Brunswick, 277, avenue Douglas, Saint-Jean (N.-B.), Canada, E2K lE5. Afin d’assurer la poursuite de cette oeuvre, nous demandons de nouveau à nos confreres de nous signaler les erreurs et omissions et de nous faire parvenir les prétirages de leurs communications pertinentes. – J.W.R. et D.G.C. (1993)


back to top