Praefatio

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The Praefatio III for this second edition of Nomenclatura Oligochaetologica was written by Dr. David G. Cook (Ottawa, Canada – who co-authored the original N.O. series with Dr. John W. Reynolds).  This is followed by the two Praefationes that introduced the first edition of Nomenclatura Oligochaetologica (Reynolds and Cook, 1976).  Praefatio I was written by Dr. Marcel B. Bouché (Institut National de la Recherche Agronomique, Dijon-Cedex, France); Praefatio II was written by Dr. Ralph O. Brinkhurst (Institute of Ocean Sciences, Victoria, British Columbia, Canada).


PRAEFATIO III

In the first edition of Nomenclatura Oligochaetologica (N.O.), Bouché (in Praefatio I) and Brinkhurst (in Praefatio II) masterfully outlined the vital ecological importance of oligochaetes and the difficulties attending their taxonomy.  Both authors expounded on the value of providing basic nomenclatural information to facilitate further studies on these animals, and although great progress has been made in the intervening 37 years, their remarks are still highly pertinent today and need not be reiterated here.

There will be and should be a viable niche for what many might consider to be simply esoteric lists of animal names, their authorities, and the locations wherever known of their type specimens.   This second edition of N.O. consolidates, emends, and amplifies the first edition and its three supplements, and perhaps more importantly revitalizes its utility.  By adopting an electronic format, Reynolds and Wetzel have secured the future of this systematic tool, because it can now easily, rapidly, and with economy be kept up-to-date and of optimum usefulness.  Given the continuing generous and open spirit of scholarly communities, N.O.2 is free to grow and continue to evolve into the comprehensive reference its authors envisioned.

This old luddite is happy to concede the immense advantages of an electronic edition of works that of necessity are in constant need of revision.  This web site for N.O.2 is well-constructed, easy-to-use, accessible to a wide international audience, and should prove to be an enduring, indispensable resource for all oligochaetologists; long may the web masters reign!

Dr. David. G. Cook
Ottawa, Ontario, Canada
4 November 2013

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PRAEFATIO I (from Reynolds and Cook, 1976: viii-ix)

Comme l’ensemble de la littérature scientifique, celie ayant trait aux Oligochaeta augmente rapidement ce qui rend difficile l’analyse des données originales.  Nomenclatura Oligochaetologica, en facilitant l’accès aux types taxonomiques et en dormant les références des articles originaux, constitue, de ce point de vue un évènement.  Il est évident qu’il sera un précieux ouvrage pour le taxonomiste mais il sera, peut-être, encore plus important pour l’unité des recherches physiologiques, biologiques et systématiques, en permettant de travailler sur des matériaux originaux et comparables.

La taxonomie des Oligochètes est complexe, difficile, embrouillée, en pleine évolution; elle reflète souvent mal les propriétés biologiques du matériel et, de leur côté, les autres recherches se réfèrent à des taxons incertains.  Cette situation n’a pas cessé depuis la reconnaissance de la pluralité des Oligochètes et découle des propriétés écologiques et biologiques des Oligochètes d’une part et de l’histoire de leur étude d’autre part.

Les Oligochètes sont des animaux casaniés, vivant dans la porosphère (ou partie poreuse de la biosphère): sables marins, vases dulçaquicoles ou sols émerges.  Ils se déplacent dans ces milieux sur de faibles distances.  Certes, il y a quelques migrations facilitées par les courants hydriques et les transports humains mais le confinement géographique domine.  Cette stabilité implique consanguinite et microévolution des populations.  La probabilité de rencontre du partenaire sexuel est améliorée par différentes propriétés biologiques: hermaphrodisme doublant les modes combinatoires – spermathèques et spermatophores stockant le sperme avant la maturation femelle – enfin, reproductions uniparentales variées éliminant l’accouplement; en conséquence, les organes reproducteurs sont complexes et divers.  L’organisation somatique reflète également cette adaptation à la porosphère: pas de coquille et de téguments protecteurs, le milieu assurant lui-même cette protection – pas d’organes protubéants mais une allure vermiforme et une anatomie décentralisée par métamerisation.  Il y a cependant sur cette base uniforme des variantes adaptatives: soies en milieux visqueux ou rugueux, pores néphridiens et coelomiques variant avec la sécheresse, gésier et glande de Morren chez les terricoles, homochromie chez les formes exposées à la vue des prédateurs.  Organisations somatique et sexuelle évoluent conjointement et interfèrent: par exemple chez les terricoles l’existence d’un gésier postérieur entraine une organisation sexuelle particulière (Lumbricidae, Diporodrilidae).  Absence de téguments protecteurs et de changement de milieu implique le développement continu, ce qui prive le morphologiste des repères que constituent les stades: les études s’appuieront sur des animaux aux maturités sexuelles mâles et femelles dyssynchrones et sou vent imparfaites.

La stabilité géographique des populations implique des évolutions localisées, la formation de taxons locaux pas toujours discernables ni morphologiquement separes des populations voisines.  La hiérarchisation taxonomique et l’interprétation du matériel impliqueront l’usage de tous les moyens accessibles, particulièrement révisions des types et études biologiques sur populations-types.  Cette stabilité chorologique est illustrée par leur répartition reflétant des phénomèes geologiques anciens, des variations des niveaux marins, orogénèse, dérive des plaques continentales, etc.  L’utilisation de cet outil historique demande eependant une eonnaissanee intime des modes de vie reflétant les aptitudes à migrer.  Ici le systématicien doit posséder une expérience d’écologue.  Nous touchons ici à l’autre aspect de la complexité de la nomenclature, indépendante de la nature mais dépendant de notre savoir et de nos techniques d’étude.

Comme pour beaucoup d’autres phylums, c’est la morphologie comparée qui constitue la première approche et souvent le recours décisif.  Elle n’est cependant pas exempte de difficultés: confusions d’espèces distinetes résultant de l’uniformité macroscopique apparente, introduction d’un nombre croissant d’organes observés et interprétés differernment sur une fraction du materiel, erreurs d’interprétations des organes à développement variable, omissions d’organes insolites ou obsolètes, pertes ou déformations de caractères à la fixation, exploration encore très incomplète de notre faune.  On ne peut prévoir les futures techniques et l’importance que l’on attribuera à tel caractère présentement inobservé ou ininterprété.  Les revisions de matériel s’imposent done constamment en raison de nos modes d’étude.

La morphologie ne peut être cependant regardée comme unique source d’informations et paradoxalement Nomenclatura Oligochaetologica jouera ici aussi un rôle essentiel.  La signification biologique des entités appelées provisoirement espèces, les caractéres physiologiques, genetiques, caryologiques, immunologiques, etc., et, nous l’avons vu, l’écologie et la chorologie, concourent à une meilleure interprétation.  Malheureuse- ment ces travaux se font souvent par des spécialistes différents, en ordre dispersé, et ne sont pas souvent pleinement utilisables en raison du faible échange des savoirs et doutes entre ces disciplines.  Une des difficultés au rapprochement provient de l’instabilité taxonomique qui no us prive ainsi des moyens de réuire notre méconnaissance et, par là, d’améliorer la stabilité de la nomenclature: il y a ici une rétroaction regrettable.  C’est qu’il nest plus question qu’un chercheur produise une synthèse, comme Michaelsen le fit en 1900, l’évolution par élargissement (meilleure connaissance des territoires fauniques) et approfondissement (multiplication des connaissances sur une population) de nos connaissances conduisent à des remises en cause des “systèmes” adoptés.  Pour minimiser le désordre, une remise en cause ne devrait pas entrainer obligatoirement un changement de nomenclature, et si l’on se résoud à un tel changement il doit être solidement justifié.  J’ai utilisé à cet égard deux systémes conjointement: l’un artificiel, conventionnel et pratique qui permet, en l’absence d’interpretation solide, d’attribuer une nouvelle espèce à un genre.  Cela revient sur des critères évidents, simples et souvent arbitraires à classer les taxons.  Ceux-ci n’ont pas, sauf accident, de sens phylogénétique ni biologique ou écologique et s’ordonnent à la manière d’une clé dichotomique avec laquelle ils se confondent; les taxons doivent être maintenus dans ce premier classement aussi longtemps qu’un progrès decisif ne permet pas une attribution.  L’autre système, phylogénétique, démontre à partir d’une espèce type la liaison des espèces d’un même genre.  Ici, la diagnose devient floue, difficile, voire inutile.  Ce qui compte c’est la qualité des démonstrations établissant les parentés.  Ici, la clé dichotomique devient indépendante des taxons supra-spécifiques et ceux-ci permettent des interprétations biologiques, historiques, biogéographiques, etc.  Ici la preuve des liaisons doit être, cas par cas et en s’appuyant sur toute l’information disponible, prouvée et si possible recoupée par des arguments indépendants: les liaisons par proximité morphologique, qui tendent plus ou moins subjectivement, en privilégiant certains caractères, à montrer des parentés seront recoupés par des arguments indépendants telles la répartition, l’histoire géologique des aires, les réactions immunologiques, etc.

A côté de ces deux systèmes taxonomiques, marquant deux étapes dans l’approfondissement des connaissances, la morphologie peut apporter beaucoup plus en nous renseignant sur les fonctions des organes, le mode de vie des animaux.  Enfin, Nomenclatura Oligochaetologica, outre les lieux de dépôt des types, donne la référence des traveaux originaux done, normalement, fournit la localité d’origine de la population-type qui reste souvent, grace à la stabilité chorologique, conforme à l’espèce telle qu’elle a été décrite, cela permettra aux biologistes de travailler sur du matériel vivant “typique”.

On peut certes figer l’interpretation morphologique dans un système d’observation – description, mais ces recherches deviennent vite archaïques: l’évolution même des connaissances exige une continuelle remise a jour, une fréquente revision des types seuls bases objectives des taxons.

On peut certes faire des études biologiques et physiologiques sur la base de taxons fantaisies ou approximatifs, mais le retour aux populations types devrait permettre une référence solide, peu discutable, homogène et surtout comparable.

Nomenclatura Oligochaetologica, en offrant un accés facile aux sources objectives et officielles d’un matériel identique, constitue un outil essentiel pour référer, coordonner, comparer et synthétiser, les travaux issus de diverses disciplines et relatifs aux Oligochaeta.

Dr. M. B. Bouché
Station de recherches sur la faune du sol
Centre de recherches de Dijon
Institut National de la Recherche Agronomique
21034 Dijon-Cedex, FRANCE

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PRAEFATIO II (from Reynolds and Cook, 1976: x)

The authors have undertaken a gargantuan task in assembling all the known names in oligochaete taxonomy, together with the literature sources of the original descriptions and the source of type material where available.  The work is presented in an easy to use form which avoids the language barriers that normally limit the value of such works.  They also bring together the frequently separated streams of experience with aquatic and terrestrial species – the traditional megadrile/microdrile split.  Until quite recently the majority of students of oligochaetes paid little if any heed to the discipline of modern taxonomy, and in the publications on the microdriles in particular, little attention was paid to the rules of nomenclature, the proper layout of synonymies, citation of types and the other procedures which assist the smooth progress of taxonomy.  Some of this can be attributed to the fact that very few museums employ experts on Oligochaeta, the few exceptions that spring to mind serving to reinforce the argument.  The present work is both necessary and timely, in that it provides a foundation stone upon which sound procedures can continue to develop.

Scientists find themselves in one of those periods of public scepticism about the value of their studies, a healthier attitude perhaps than the phases in which the public regards the scientist, as all powerful and all knowing, allowing the pursuit of progress to race along its blinkered path.  This volume would, at first sight, seem to be ready ammunition for the public commentator ready to scoff at what he does not recognize as useful to mankind.  Why this attitude is generally reserved for biological studies on non-commercial animal and plant species is difficult to understand at a time when the word “ecology” is on everyone’s lips – either as a term of abuse or as a basic part of the new credo – but perhaps it indicates that few recognize the relatedness of living things which includes man, despite his attempts to ignore the fact.

It has been long understood that there is an intimate relationship between earthworms, soil and agriculture that is in our interest to promote.  Despite this knowledge, there have been few studies of earthworm systematics and ecology relative to their profound importance as the basis of our life-support system.  The studies on earthworms or “megadriles” in general have tended to dominate work in the Oligochaeta, however, and only recently has a knowledge of the identity of the smaller aquatic species spread beyond a small group of devotees.  The fact that organically polluted trout streams could develop dramatically large populations of tubificids led to a study of their value as indicator species or, more recently, as significant components of indicator communities. this, in turn, made funds available, and so we now have diagnostic keys to the faunas of most of the continents and a world revision of the aquatic species in which one of the authors of this work, Dr. D. G. Cook, played a significant part.  This study led to a clarification of the higher taxonomy of the group, as should be expected once so much new material was brought together for the first time since the major work of Michaelsen in 1900 (Stephenson’s Monograph of 1930 being more biological than systematic in thrust).  It is also becoming recognized that fertility problems in lakes may be related, at least in part, to conditions in the lake bottom soils which are usually an intimate mixture of organic molecules, bacteria and oligochaetes related in a dynamic whole.

Detailed studies of individual species will undoubtedly pick holes in the fabric of oligochaete taxonomy presented in the recent broadly based treatise.  No one could be more pleased than the authors of these works, as no scientific study is ever closed, and more information that at first confuses a picture should lead to an improved version.  The present work is a vital tool for all of those who will pick up the challenge to further our understanding of these somewhat drab, obscure animals that play such a vital role in the process of breakdown of organic waste and its recycling into terrestrial, lacustrine and marine soils.

Dr. R. O. Brinkhurst
Biological Laboratory
Institute of Ocean Sciences
Victoria, B.C. Canada V8W 1 Y4


§ Praefatio   –  noun || singular:  prǣ-ˈfā-tĭ-ō || plural: praefationes – prǣ-ˈfā-tĭ-ō-nēs

Latin, feminine; nominative, third declension.

An announcement, introduction, preface, introductory address, or prologue to a publication or some other literary work – often written by one or more of the authors, or by some other person designated by the author(s), editor(s) or publisher(s) of that literary work.  A praefatio by a third person may precede the author’s preface.  Acknowledgements of those contributing to the publication may be included in the praefatio.


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